Internet: un accès qui vient du ciel par StarLink
Avec des liaisons internet 4G ou 5G, par fibre ou cuivre, nous sommes tous en mesure de bénéficier d’un accès à internet, dans des conditions de vitesse et stabilité toujours plus performantes. Pour ceux qui, malgré tout sont isolés, il existe maintenant une possbilité: l’accès internet satellitaire. Nous allons parler de StarLink, une fime de Elon Musk. Découverte de l’internet par satellite.
Internet… des étoiles !
Le projet a démarré officiellement en 2015 mais n’a pu se faire qu’après le lancement des premiers satellites en 2019, par le biais de lanceurs Falcon-9. A cette époque, l’idée a été de permettre une couverture la plus importante depuis le ciel, moyennant un équipement assez simple, pouvant se raccorder rapidement chez les utilisateurs, ayant accès à une surface suffisante. Ces lancements ont été organisés par SpaceX, la firme de Elon Musk. L’objectif est également de lier les revenus de StarLink pour un projet d’une colonisation de Mars, avec l’implémentation d’une ville sur la planète rouge.
Selon les dires de Elon Musk, ce projet fait partie d’un vaste programme de technologies qui seront exploités pour permettre une grande avancée dans les systèmes de communication, partout sur Terre mais également dans l’espace. Information intéressante: tous les satellites sont propulsés par Linux ! Grâce à une version modifiée de l’OS, les milliers d’ordinateurs sont interconnectés et synchronisés entre eux pour opérer les satellites en temps réel. SpaceX a d’ailleurs construit sa propre version de Linux, pour adapter l’OS à tous les composants et spécificités de ses appareils spatiaux. C’est également grâce à Linux que les satellites déploient leurs mécanismes anticollisions, par intelligence artificielle.
Pour ceux qui seraient curieux de savoir comment les satellites sont répartis en orbite autour de la Terre, je vous invite à vous rendre sur ce site. Et si vous voulez voir à quoi peut ressembler les lancements des satellites de SpaceX, un canal Youtube a été créé pour cela, vous pouvez cliquer sur ce lien. Cette aventure spatiale va permettre d’avoir accès à internet depuis pratiquement partout sur le globe. Nous avons reçu récemment le package de démarrage, dont nous avons fait l’unboxing et l’installation dans cette vidéo:
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Comme vous pouvez le voir, il faut se munir de l’application StarLink, disponible sur iOS ou Android. L’application Starlink fournit des conseils sur la façon d’installer l’antenne parabolique Starlink, ainsi que l’état de la connexion (y compris la qualité du signal), un aperçu de l’appareil pour voir ce qui est connecté à votre réseau et un outil de test de vitesse.
C’est similaire à d’autres applications mobiles pour gérer les connexions Wi-Fi domestiques et les routeurs. En termes de prix, StarLink indique que le coût pour les participants à ce programme sera de 99 $ par mois, plus un coût unique de 499 $ initialement pour payer le matériel, qui comprend le kit de montage et le récepteur (antenne et matériel de connectique), avec des capacités de mise en réseau WiFi. L’objectif est à terme d’offrir un haut débit fiable et à faible latence qui fournit une connexion cohérente en transférant la connectivité entre une grande constellation de petits satellites encerclant le globe en orbite terrestre basse. SpaceX en a lancé près de 12 000, mais il espère en lancer plusieurs milliers d’autres avant d’atteindre une couverture mondiale et d’offrir une disponibilité générale de ses services. Le calibrage initial, selon l’emplacement de l’antenne et des éventuels obstacles visibles pourra restreindre la qualité du signal satellite.
En résumé, on est connectés ?
La mise en route du système (bien que fortement facilité) n’est pas encore à la portée de tous. Le défi reste de voir si la couverture (et la bande passante promise au gigabit avant la fin 2021) sera possible. Il n’en demeure pas moins que pouvoir imaginer un accès internet partout et de qualité devient envisageable, Il reste néanmoins quelques problèmes:
Tout d’abord, il y a le problème des déchets spatiaux. Le premier lot de satellites Starlink de SpaceX contenait au moins 5% d’unités «mortes» ou ne répondant pas qui, selon la société, devaient se désorbiter naturellement et brûler dans l’atmosphère. Une fois que des milliers de ces satellites auront atteint une orbite plus élevée, il est raisonnable de supposer qu’un certain nombre d’entre eux vont mal fonctionner. À ce stade, la descente prendra beaucoup plus de temps (cinq ans à 340 milles d’altitude et encore plus longtemps à des altitudes plus élevées), et jusqu’à ce qu’ils descendent, ils constitueront une menace pour les autres satellites et installations spatiales. Même si SpaceX dit que les satellites ont un système automatisé d’évitement des collisions, il y a de fortes chances qu’il ne fonctionne pas du tout dans un certain nombre de satellites “morts”, les transformant en débris passifs capables de détruire d’autres satellites et de mettre l’espace en danger. Deuxièmement, il est possible que les satellites Starlink obstruent l’astronomie d’observation. Comme ils luisent fortement dans le ciel nocturne, réfléchissant la lumière vers divers objectifs et caméras, ils pourraient rendre impossible l’astronomie au sol une fois que des dizaines de milliers d’entre eux seront lancés. SpaceX y travaille déjà avec un traitement d’assombrissement expérimental qui sera appliqué à un satellite de test pour voir si l’éblouissement de son corps peut être réduit. En cas de succès, le revêtement sera également appliqué aux prochains lots de satellites.
Ces problèmes sont loin d’être faciles à résoudre et devraient être réglés le plus tôt possible. Gageons que les équipes de SpaceX y arriveront rapidement.