Impression 3D, quels usages ?

Impression 3D, quels usages ?

Depuis peu, les appareils pour l’Impression 3D se démocratisent et on peut trouver aujourd’hui des imprimantes à un coût inférieur à 2000 CHF. Mais à quoi peut-on utiliser ce genre de périphériques, à qui sont-ils destinés ? Que peut-on produire et quelle est la qualité des objets qui sortent de ces imprimantes nouvelle génération ? Nous allons faire un tour d’horizon sur le sujet.

On imprime…dans l’espace !

Tout d’abord, il est important de souligner que la notion d’impression tridimentionnelle demande d’avoir une vision différente de l’impression dite “traditionnelle”. En effet, pour effectuer une impression 3D, une modélisation des objets est nécessaire. Cela demande d’avoir à disposition un environnement logiciel pouvant faire de la projection ou modélisation en 3D (ou de la conversion d’objets 2D en 3D) et bien entendu, une imprimante 3D. Le processus le plus souvent employé est le “giclage” de matière polymère, pouvant se solidifer rapidement. Un fil suivant un mouvement sur des axes (XYZ) vont permettre d’inclure la notion de profondeur, de relief, ainsi que la rotation sur un axe de l’objet. On peut associer cette façon de procéder aux imprimantes “jets d’encre” 2D mais avec de la matière plastique. La méthode dite “découpage par coupe” est également employé, pour tailler dans de la matière brute, pour réaliser un objet. Les méthodes varient selon les besoins de résultats à obtenir.

MakerBot Replicator 2

Format de fichiers..pour imprimer !

On doit fournir un fichier qui va contenir l’objet à imprimer, modellisé en 3D. Certains logiciels de pilotage d’impressions 3D reprennent les formats des grands logiciels de vectorisation (OBJ  de Wavefront, PLY (Standford), STL, OFF, SKP (Sketchup), KMZ (Google Earth), 3DS (3D Studio),  AC3D, ASE (3D Studio), DAE (Collada), MD2/MD3 (Quake), Q3O (Quick3D),  COB (TrueSpace), DXF (AutoCAD), LWO (LightWave) ).

Imprimante 3D

Ces formats vont être ensuite repris dans le programme d’impression. Attention, aujourd’hui, si des composants multiples doivent être imprimés pour un tout, il faudra un fichier par élément (1 couleur par impression est supporté, au moment ou j’écris ces lignes).

Makerware

Pour voir les étapes, voici une vidéo d’exemple:

Et quand on a pas d’imprimante…ben on fait quand même !

les demandes pour de l’impression en 3D explosent et cela a ouvert tout un segment de services, inexistant à ce jour. Un excellent exemple est Sculpteo, qui permet tout à chacun de réaliser des objets à moindre coût. Il y a même une App pour les devices mobiles, aidant à créer et personaliser les objets souhaités.

Scuplteo App

Si vous n’êtes pas un créateur ou doté d’une imagination fertile, cette App devrait vous aider. Si vous êtes plutôt Microsoft, là aussi la firme de Redmond a mis à disposition un logiciel pour la création et le piloage d’imprimantes 3D sous Windows 8.1. Le petit nom de ce soft est 3D Builder, disponible dans leur Store logiciels.

3D Builder App

Sinon, MakerBot (fabricants d’imprimantes 3D), fournit une librairie d’exemples au format STL: http://www.thingiverse.com/

Un concurrent à MakerBot, Solidoodle, qui fournissent le hardware mais aussi le software.

Petit tuto (en anglais) pour une réalisation de A à Z:

et ici une review (en anglais) d’un client:

Cloner….faut scanner !

Si l’on possède l’objet que l’on souhaiterait “répliquer” par impression 3D, il existe aussi des scanners 3D, qui vont reprendre dans les 3 dimensions un objet. Bien entendu, selon la taille et la complexité, une reproduction peut prendre plusieurs heures mais un scanner 3D n’est plus un objet de science-fiction ! Voici un exemple de la firme MakerBot, les mêmes qui commercialisent les imprimantes 3D:

En résumé…c’est bien ?

Les gros systèmes d’impressions 3D sont et restent extremement coûteux, dédiés à des besoins de productions industriels. l’impression 3D offre l’avantage de faciliter la réalisation d’objets complexes, directement depuis des modélisations sur ordinateurs (logiciels de CAD). La démocratisation a permis à un public de non-initiés de réaliser par eux-même et à un prix encore abordable des objets relativement simples. On est encore loin de pouvoir réaliser des objets en plusieurs couleurs, avec une “résolution” d’une grande finesse, bien que les modèles actuels offrent d’ores et déjà de bons résultats.